Choisir sa focalisation dans une œuvre littéraire

Dans le processus d’écriture, le choix de la focalisation peut être, pour un auteur, un acte conscient, très réfléchi ou, au contraire, un acte naturel qui semble « aller de soi ». Que l’auteur détermine la focalisation qu’il va adopter avant de commencer à écrire, ou qu’il laisse venir à lui la focalisation qui lui parait la plus adaptée, il peut être utile de se poser quelques questions en début de projet afin de s’assurer d’opter pour la focalisation qui sert au mieux l’histoire.

La focalisation : quelques notions

En analyse littéraire, on étudie souvent les textes par le prisme de la focalisation. L’adjectif « focal » vient du latin « focus », foyer, « qui est au centre de ». Au sens littéral, « focal » signifie ce qui est relatif au foyer, que ce soit celui des lentilles, en optique, ou celui d’une infection, en médecine. Au sens figuré, l’adjectif est le synonyme de « central », le point d’où convergent certains éléments.

La focalisation contient deux notions majeures, celle de point de vue et celle de centralité. Elle constitue l’angle à partir duquel une histoire est racontée. Ce point de vue est souvent porté par un personnage, qu’il soit ou non présent dans l’histoire.

Quelques questions à se poser

Les premières questions à se poser concernant cette mission bien particulière que l’on va éventuellement attribuer à un personnage sont :

  • Quel personnage pourrait endosser le point de vue duquel est racontée l’histoire ?
  • Le personnage en question prend-il part aux événements racontés ? Est-il présent ou absent dans l’histoire ?
  • Si le personnage est présent dans l’histoire, quel y est son degré d’implication ?
  • Quelles sont les motivations du personnage à raconter une histoire ?
  • Y a-t-il un ou plusieurs personnages qui pourraient endosser le point de vue ?
  • N’y-a-il aucun personnage qui pourrait endosser le point de vue ?

Les réponses à ces questions devraient vous aider à esquisser les premiers contours du système narratif qui va se mettre en œuvre au sein de votre texte.

Ensuite, demandez-vous si le personnage qui semble le plus propice à endosser le point de vue duquel l’histoire est racontée serait également un bon vecteur d’informations. Par exemple, dans le cas du roman policier, le personnage qui enquête est une bonne courroie de transmission des informations pour le lecteur.

Demandez-vous quel degré d’informations vous souhaitez diffuser par ce personnage (ou d’autres) et quel degré d’informations vous ne souhaitez pas diffuser. Parfois, le personnage que l’on souhaite placer « au centre » n’est pas le meilleur vecteur d’informations et c’est tant mieux, car cela va nourrir la tension dramatique.

Les principales focalisations

Les trois focalisations principales sont la focalisation externe, la focalisation interne et la focalisation omnisciente.

Pour les découvrir, je vous invite à lire la suite de l’article paru sur le webzine du site Le pigeon décoiffé, spécialisé en conseil littéraire.

Écrire pour les préadolescents : 10 conseils

Vous souhaitez écrire de la littérature pour les préadolescents ? Les 10 conseils suivants vous permettront d’éviter les écueils que l’on rencontre le plus souvent dans les manuscrits destinés à ce lectorat.

Qu’est-ce que le lectorat préadolescent ?

En littérature jeunesse, le terme « préadolescent » désigne une catégorie de lecteurs et de lectrices utilisée, mais aussi en partie construite, par les éditeurs, les bibliothécaires et les libraires afin de segmenter une offre de lecture en fonction d’un public précis.

Si l’on définit généralement les « préadolescents » comme les enfants de 8 à 12 ans, il est toutefois nécessaire de reconnaître cette tranche d’âge comme poreuse et plus diverse qu’elle n’y paraît. En effet, le parcours de chaque lecteur est unique et façonné par plusieurs paramètres comme les expériences de lecture, les goûts littéraires, la scolarisation au primaire ou au secondaire, les différents degrés de maturité en termes de développement émotionnel et cognitif, etc.

Dans les grandes lignes, on peut donc considérer la littérature préadolescente comme une littérature protéiforme qui s’adresse à des lecteurs eux-mêmes en pleine évolution, tendant à s’éloigner de l’enfance pour se rapprocher de l’adolescence.

Conseil #1 – S’intéresser aux préadolescents d’aujourd’hui

Quand on souhaite s’adresser à une tranche d’âge en particulier, il est pertinent de connaître le lectorat en question. S’il n’y a pas de préadolescents dans notre entourage, il est toutefois possible de se renseigner sur les offres culturelles qui attirent les préadolescents (séries, cinéma, littérature, balado, influenceurs, jeux vidéo, musique…) pour savoir sur quoi porte leur intérêt.

Attention, toutefois, à la tentation de plaquer des références « jeunes », au risque de « sonner faux ». Connaître le bain culturel dans lequel sont plongés les préadolescents ne sera utile que si l’on peut s’en détacher pour faire émerger une voix authentique et singulière.

Conseil #2 – Éviter le ton moralisateur ou didactique

Pour un auteur, il convient de ne pas mettre une histoire au service d’une leçon qu’il voudrait donner au lectorat préadolescent (il est rare d’avoir de bons souvenirs de livres « donneurs de leçons » !).

L’histoire et son mécanisme priment sur les éventuels « enseignements » que l’auteur aurait à faire à son public.

Conseil #3 – Travailler la cohérence du ton

La recherche d’une belle unité et d’une cohérence solide de ton permettra d’éviter de constituer son manuscrit avec des éléments disparates, tantôt trop bébé, tantôt trop adulte.

Écrire en ayant à l’esprit de viser un lectorat légèrement plus âgé que celui auquel on s’adresse réellement peut favoriser les chances de « sonner juste » dans la mesure où le lecteur auquel on s’adresse évolue et s’interroge sur ce qui l’attend !

Découvrez les 7 conseils suivants dans l’article « Écrire pour les préadolescents : 10 conseils », publié sur le site spécialisé en conseil littéraire, Le Pigeon décoiffé !

Deux nouveaux textes dans le magazine Grilled Cheese de février

Ma dernière petite histoire, « 1, 3, 2, Soleil ! », vient tout juste de paraitre dans le numéro 14 de Grilled Cheese Mag pour les 2-4 ans. Elle parle d’une coccinelle qui apprend à compter et à grandir, aussi. Elle est mignonnement illustrée par Pauline Cornu.

Dans ce numéro, parmi moult activités, jeux et défis, vous trouverez aussi un minuscule documentaire que j’ai écrit sur tous les bébés animaux dont l’éducation est atypique car elle relève de la communauté plus que du modèle parental traditionnel. Et c’est adorablement illustré par Stephen Kissel.

Encore une fois, je salue l’incommensurable travail du studio graphique L’Abricot et je remercie tout spécialement Catherine Ouellet-Cummings, fondatrice et rédactrice en chef du magazine, qui m’a tellement fait grandir comme autrice 💚💙

Traduit par Moana Ladouceur
Couverture par Vincent Tourigny

L’équipe de Grilled cheese Mag publie son premier livre jeunesse !

Alerte. Alerte. Idée cadeau à la fois artisanale et originale pour Noël. Alerte. Alerte.

L’équipe de Grilled cheese Mag publie son premier livre et c’est un grand moment (en plus, mes textes auront la chance d’être dedans) !

Imprimé de manière artisanale dans un atelier de Montréal, le recueil sera composé de dix histoires bilingues français/anglais initialement parues dans les premiers numéros de Grilled cheese Mag. Les histoires s’adressent aux enfants dès 5 ans.

Attention, le tirage est limité à 150 exemplaires : réservez rapidement le vôtre !

Participer à la campagne de financement participatif permet d’obtenir des contreparties plus alléchantes les unes que les autres : le livre lui-même, mais aussi des affiches, des carnets de notes, des cartes de souhaits, des abonnements aux deux versions du magazine Grilled cheese Mag (2-4 ans ou 5-10 ans), l’animation d’un atelier pour enfants « fabrication de carnets de notes » idéal pour une fête d’anniversaire, un atelier personnalisé d’initiation à la risographie…

Vive le projet Ribambelle !

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Une histoire de super-héros à paraître sous le soleil de juin

Bizarrement, SuperSplache est le moins connu des superhéros.
Peut-être parce que l’élément principal de sa tenue est un simple slip de bain. Sans chichi ni superflu, ce fameux slip lui garantit amplitude de mouvements, précision du geste, souplesse, agilité, confort, style, tout en étant parfaitement aérodynamique. Son super-pouvoir est de faire des méga-bombes.
« Dis donc, SuperSplache ! Ton nom, tu l’as piqué à un liquide-vaisselle ? »
→ Pour découvrir quelle super-héroïne charrie SuperSplache et comment il se sortira des griffes de l’infâme Short-de-bain-Man, lisez le prochain Grilled cheese Mag, version 5-10 ans, numéro spécial « Piscine » !

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Histoire écrite joyeusement par moi | illustrée facétieusement par Aude Fourest | traduite méticuleusement en anglais par Moana Ladouceur | éditée soigneusement par Catherine Ouellet-Cummings | révisée minutieusement par Marie-Claude Masse | imprimée patiemment par Julien Boisseau et le studio L’Abricot | Lancement le 16 juin à 11 heures à la Librairie Gallimard de Montréal

Un nouveau magazine bilingue pour les tout-petits !

Devant le succès du magazine pour les 5-10 ans, le studio graphique L’Abricot a décidé de créer une version pour les 2-4 ans. La famille Grilled Cheese s’agrandit !

Un air de famille

Même fréquence de parution que son aîné (trois numéros par an), même méthode d’impression artisanale (le risographe), même soin monomaniaque quant à la qualité de la mise en page en deux couleurs, même police d’écriture agréable à l’œil, même souci de faire appel à des illustrateurs émergents ou confirmés capables de nous proposer des univers visuels solides, captivants et ambitieux, même thématique d’un numéro à l’autre… L’unité éditoriale et graphique entre les deux versions est bien là.

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Couvertures illustrées par Thaïla Khampo 

Le petit dernier

La version 2-4 ans a un format « album », plus grand, haut et large que celui de son grand frère dont le format se rapproche plus d’un petit roman.

La taille de la fonte de caractères est plus grande que celle de la version pour les 5-10 ans et la répartition texte/illustrations est très aérée, ce qui évite toute sur-stimulation visuelle ou cognitive.

Le niveau de vocabulaire et le degré de complexité de la syntaxe sont adaptés aux plus jeunes à travers différentes rubriques : une grande histoire, un découpage, un imagier, une entrevue sous forme de docu-fiction, quelques suggestions d’activités à faire à partir du magazine, un coloriage, un jeu de piste…

Bienvenue au petit dernier, et vive les projets audacieux du studio L’Abricot !

Capter et stimuler le regard des bébés avec les imagiers des animaux

Les illustrations et la mise en page des imagiers des animaux Ne bouge pas ! et Dépêche-toi ! ont été conçus afin d’offrir aux bébés une stimulation visuelle douce, en adéquation avec les étapes de développement de la vue chez l’enfant.

Les trois premiers mois

À la naissance, le nouveau-né ne peut pas encore discerner les détails fins et perçoit surtout le contour des objets, leurs angles, leurs limites. Il est ainsi capable de différencier des formes telles que des triangles, des carrés ou des ronds.

Les perceptions limitées du nouveau-né lui permettent néanmoins de distinguer le visage de sa mère de celui d’une autre femme.

Au cours des premières semaines, le bébé acquiert la capacité de balayer du regard une image. Il peut alors percevoir l’apparence globale d’une chose et ses motifs. Il est plus attiré par une image inédite que par ce qu’il connaît déjà.

Cependant, inutile de planter sous le nez de bébé un livre dès qu’il entrouvre une paupière. À ce stade-ci de sa vie, il s’en fiche carrément, préférant « [l]es objets en trois dimensions plutôt qu’une représentation en deux dimensions de ces mêmes objets (dessin ou photo) », d’après des chercheurs de l’université de Genève.

À la naissance, les bébés voient les couleurs mais ils ne discernent pas les tons similaires comme le rouge et l’orange. Les cellules de l’œil chargées de détecter les couleurs sont bien actives, mais elles ne sont pas encore complètement matures. Par conséquent, pendant leur première année, les bébés sont plus attirés par le noir et blanc et les couleurs primaires vives très contrastées que par les couleurs pâles. Vers 3 mois, l’enfant voit surtout le rouge et le vert.

Pour stimuler la vue d’un bébé les trois premiers mois, on peut :

  • Suspendre un mobile au-dessus du lit du bébé ou de son tapis d’éveil
  • Installer un miroir près de la table à langer afin qu’il puisse y voir son reflet
  • Approcher notre visage de celui du bébé pour qu’il puisse distinguer nos traits

De 3 à 6 mois

Le bébé observe son environnement : il tourne la tête pour mieux voir. La perception du relief s’améliore.

Il est capable de distinguer certaines expressions (joie, peur, colère…).

Après le rouge et le vert, l’enfant perçoit le bleu et le jaune. Peu à peu, sa perception des couleurs s’affine et lui permet de faire la distinction entre des teintes proches l’une de l’autre, de même qu’entre des nuances de brillance et de tonalité (pâle ou foncé).

Vers 3 mois, il préfère regarder des compositions visuelles complexes et hétérogènes plutôt que des compositions visuelles simples, à condition que la structure visuelle complexe soit régulière, comme le soulignent les chercheurs genevois :

« [Le bébé] préfère regarder des configurations structurées, régulières plutôt qu’irrégulières, des figures avec des courbes plutôt qu’avec des droites, [il préfère] des objets fortement contrastés à des objets faiblement contrastés […] [,] des rayures horizontales à des rayures verticales, la partie supérieure et la partie extérieure d’une figure. »

Pour stimuler la vue d’un bébé entre 3 et 6 mois, on peut :

  • Imiter les expressions du bébé
  • Lui faire des grimaces (oh yeah) en émettant des sons
  • Imiter les jeux de regard et les expressions des animaux de l’imagier Dépêche-toi ! (le buffle, le crapaud, l’hippopotame, la hyène, par exemple)
  • Toujours à partir de l’imagier Dépêche-toi !, explorer avec le bébé les images avec des lignes courbes (le lion, le jaguar, l’escargot ou l’éléphant) et les images dont la composition est complexe et régulière (l’iguane, le perroquet)11-Perroquet
  • Montrer au bébé le hibou sur la couverture de l’imagier Ne bouge pas ! : les lignes horizontales devraient capter son regard.

De 6 à 12 mois

La perception du relief s’affine. L’enfant repère de petits objets et suit du regard les choses en mouvement. Il peut reconnaître un objet même s’il ne le voit que partiellement. Il cherche des objets cachés.

L’acuité visuelle et la sensibilité au contraste se développent de façon régulière au cours de la première année.

Contrastes

 « Évaluation des capacités visuelles : du nourrisson à l’enfance », Dr Vital-Durand 

Vers 12 mois, le champ visuel est presque complet.

Pour stimuler la vue d’un bébé entre 6 et 12 mois, on peut :

  • Cacher notre visage avec nos mains pour le fameux jeu du « coucou ! »
  • Jouer avec les pages de Ne bouge pas ! : montrer la première illustration représentant une partie de l’animal, puis la deuxième illustration représentant l’animal au complet (le… singe, le… rhinocéros, le… toucan)
  • Dans l’imagier Dépêche-toi !, faire découvrir au bébé les animaux qui demandent un effort visuel plus soutenu (la girafe, le zèbre, le serpent)51y62osECML

De 12 à 24 mois

La vision à distance de l’enfant continue à se développer. Il est en mesure de reconnaître les gens qui l’entourent à plusieurs mètres.

Il observe avec attention de petits objets.

L’enfant s’intéresse de plus en plus aux images dans les livres : vers 16 mois, il peut tourner lui-même les pages.

Vers 2 ans, les capacités visuelles sont globalement maîtrisées.

Pour stimuler la vue, l’ouïe, le toucher, l’imaginaire, le langage d’un enfant entre 12 et 24 mois, on peut :

  • Lire le plus d’imagiers et d’albums possible
  • À partir des imagiers Ne bouge pas ! et Dépêche-toi !, amener l’enfant à prendre conscience du lien entre le mot écrit et son illustration en lui faisant répéter les mots et en lui demandant de montrer du doigt l’animal citéNeBougePas-05-rhino

De 3 à 5 ans

Lorsque l’enfant observe un objet, il l’examine de façon plus méthodique et systématique.

Il aime les histoires illustrées et il sait associer les images et la narration.

Pour éveiller la curiosité d’un enfant entre 3 et 5 ans, on peut :

  • Lire à rebours l’imagier Ne bouge pas ! : à partir des illustrations complètes des animaux, demander à l’enfant de montrer, sur l’illustration partielle qui précède, quelle partie de l’animal est représentée (le… caméléon, le… crocodile, le… phacochère, le… flamant rose)NeBougePas-07-camaleon
  • Une fois l’imagier Dépêche-toi ! lu avec l’enfant, lui demander de retrouver sur la double-page finale les animaux cités au cours de la lecture et le faire jouer au jeu des différences (par exemple, la tortue de la double-page finale a rentré ses pattes sous sa carapace, par rapport à la double-page précédente ; sur la dernière page, le perroquet n’a pas les ailes déployées,  contrairement au début, etc.)

Bonne lecture !

Références :

Naître et grandir, « Développement des sens : la vue »

Université de Genève, département de psychologie, centre de recherches en développement sensori-moteur affectif et social Babylab, « Résultats de recherches »

Philippe Rochat, « Le monde des objets dans la prime enfance », Le monde des bébés, éditions Odile Jacob

Inserm, « Système visuel du nourrisson »

D’autres livres pour bébés en noir et blanc :

  • Noir sur Blanc, Blanc sur Noir, Qu’est-ce que c’est ?, Qui sont-ils ?, Tana Hoban, Kaléidoscope
  • Collection « C’est bon pour les bébés », Thierry Dedieu, Seuil Jeunesse

Écouter les imagiers Ne bouge pas ! et Dépêche-toi !

Au lancement des imagiers des animaux, le président des éditions Les 400 coups, Simon De Jocas, a lu / mis en scène / joué / interprété Ne bouge pas ! et Dépêche-toi !.

Sur Facebook, les lectures étaient transmises en direct : l’audimat n’avait plus atteint de tels sommets depuis la diffusion du premier pas sur la lune.

Pour l’occasion, Julien Chung avait sorti ses plus beaux crayons et la librairie Alire avait carrément fabriqué un totem d’imagiers :

Merci à tous les petits lecteurs, à toutes les petites lectrices, aux parents, grands-parents, oncles, tantes, cousins, cousines, frères, sœurs, amis, amies, venus célébrer ce joyeux lâcher d’animaux dans la nature.

Merci à toute l’équipe des 400 coups : votre passion et votre implication nous portent.

Merci à Julien, si inspirant.